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HALFORD MAKINDER'S HEARTLAND THEORY
The foundation of Russophobia lies not in evidence of Russian aggression but in the strategic assumptions rooted in Halford Mackinder's Heartland Theory (as updated). This geopolitical framework, which has shaped Western foreign policy for over a century, views the Eurasian continent—or the "world island"—as the ultimate prize for global dominance. Mackinder argued that whoever controls the Heartland (Russia and Central Asia) could dominate the Rimland (Europe and Asia's coastal zones) and, by extension, the world.
This thinking has profoundly influenced American strategy, leading to a fixation on containing Russia at all costs, with execution of the containment strategy delegated to America's allies - agents or vassals if you prefer: roughly the UK for West Asia; and the first islands chain for East Asia.
From America's perspective as a geopolitical peripheral "island" itself, its security is uniquely advantaged: it is bordered by oceans to the east and west, and Canada and Mexico pose no significant threats. However, this geographic safety compels the US to project power outward, fearing any unification of Eurasian powers that might challenge its global dominance. The potential alliance of a land power like Russia with a sea power like Germany or China would create the most powerful bloc on Earth—a scenario Mackinder specifically warned against.
This fear underpins the US's adoption of Britain's divide-and-rule strategy, which seeks to weaken and ultimately fragment Russia by limiting its access to vital maritime corridors and encircling it through NATO expansion. Such policies are not based on evidence of Russian intentions to invade Europe but rather on deeply ingrained strategic doctrines that persist unchallenged.
The lack of open discussion about these assumptions is dangerous. Without addressing the persistent root fears driving this policy, the cycle of containment, provocation, and escalation, risks spiralling into outright conflict.
Though this may seem unlikely at the moment, could Trump - known for his transparency - arrange for these fears to be openly debated and Mackinder's zero-sum security framework replaced with a genuine security-for-all framework for the world island Eurasia, because in the absence of this the path to a catastrophic war - World War III - becomes it seems to me all but inevitable.
WHAT TRUMP NEEDS TO KNOW ABOUT GEOPOLITICS
Instead of listening to Fox News, Trump needs to get wised up on Mackinder and the updates to his strategy framework for assuring the West's security.
What he needs to know is in Mackinder, as described above and built upon by Harry Truman, Nicolas Spykman, George Kennan, Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski, Paul Wolfowitz, and others including John Mearsheimer.
STRATEGIC IMPORTANCE OF THE BLACK SEA
In particular, the Black Sea epitomises Mackinder’s theories in modern geopolitics. Its strategic location, economic resources, and military significance make it a focus in the struggle between maritime and land powers for dominance over Eurasia.
Russia needs a neutral East European buffer, it needs the Black Sea for its military fleet and for trade between the Baltics, down the Danube and for access via the Bosphorus and Dardenelles out to the Med, Europe and Africa.
And Russia needs the Caucasus as a secure southern barrier against Ottoman, Iranian and today NATO/Turkish incursions, not to mention Islamist insurgencies out of the hotbed Middle East (Chechnya...). Plus, the Caucasus were once a key transit route for oil and gas pipelines from Central Asia and the Caspian Sea to Europe, and could be again. The Caucasus itself is rich in natural resources vital to Russia's economy.
In summary, the Caucasus is strategically indispensable for Russia because it serves as a geographic shield, a key energy corridor, a region of geopolitical influence, and a buffer against external threats. Losing control over the Caucasus would expose Russia’s vulnerabilities, weaken its influence in Eurasia, and undermine its ability to project power in the region.
WHO WAS HALFORD MACKINDER
Sir Halford John Mackinder was a Scottish geographer best known for being the founder of the discipline of geopolitics. He was an academic, also a politician and MP for Glasgow, and served as the Director of the London School of Economics.
"Who rules East Europe commands the Heartland;
Who rules the Heartland commands the World-Island;
Who rules the World-Island commands the World."
On January 25, 1904, Halford Mackinder read to the Royal Geographical Society an article titled "The Geographical Pivot of History" and proposed his Heartland theory. With this article, Mackinder created the modern field of geopolitics. Mackinder's theory was later developed further in his book 'Democratic Ideals and Reality: A Study in the Politics of Reconstruction' in which he demonstrated prescience by predicting that the Great War, WW1, will be followed by another great struggle, WW2, for the dominance of the Heartland.
His Heartland theory has since become one of the foundational theories of geopolitics and continues to influence geopolitical thinkers and planners, known collectively as "neocons", to this day.
le 24 janvier 2025
LA THÉORIE DU HEARTLAND DE HALFORD MACKINDER
La fondation de la russophobie ne repose pas sur des preuves d'agression russe, mais sur les hypothèses stratégiques ancrées dans la théorie du Heartland de Halford Mackinder (telle qu'actualisée). Ce cadre géopolitique, qui a façonné la politique étrangère occidentale depuis plus d'un siècle, considère le continent eurasien – ou l'« île-monde » – comme le prix ultime pour la domination mondiale. Mackinder a affirmé que celui qui contrôle le Heartland (la Russie et l'Asie centrale) peut dominer le Rimland (les zones côtières de l'Europe et de l'Asie) et, par extension, le monde.
Cette pensée a profondément influencé la stratégie américaine, menant à une fixation sur la nécessité de contenir la Russie à tout prix. L'exécution de cette stratégie de confinement a été déléguée aux alliés des États-Unis – agents ou vassaux, selon les termes : le Royaume-Uni pour l'Eurasie occidentale et la première chaîne d'îles pour l'Asie orientale.
Du point de vue des États-Unis, en tant qu'« île » géopolitique périphérique, leur sécurité est exceptionnellement avantageuse : bordés par des océans à l'est et à l'ouest, avec le Canada et le Mexique qui ne représentent aucune menace significative. Cependant, cette sécurité géographique pousse les États-Unis à projeter leur puissance vers l'extérieur, craignant toute unification des puissances eurasiennes qui pourrait remettre en cause leur domination mondiale. Une alliance potentielle entre une puissance terrestre comme la Russie et une puissance maritime comme l'Allemagne ou la Chine créerait le bloc le plus puissant de la planète – un scénario spécifiquement mis en garde par Mackinder.
Cette peur sous-tend l'adoption par les États-Unis de la stratégie britannique de diviser pour régner, qui cherche à affaiblir et fragmenter la Russie en limitant son accès aux corridors maritimes vitaux et en l'encadrant par l'expansion de l'OTAN. Ces politiques ne reposent pas sur des preuves d'intentions russes d'envahir l'Europe, mais sur des doctrines stratégiques profondément ancrées qui demeurent inébranlées.
L'absence de débat ouvert sur ces hypothèses est dangereuse. Sans aborder les peurs persistantes à la base de cette politique, le cycle de confinement, de provocation et d'escalade risque de dégénérer en conflit ouvert.
L’IMPORTANCE STRATÉGIQUE DE LA MER NOIRE
La mer Noire incarne les théories de Mackinder dans la géopolitique moderne. Sa position stratégique, ses ressources économiques et son importance militaire en font un enjeu clé dans la lutte entre les puissances maritimes et terrestres pour la domination de l'Eurasie.
La Russie a besoin d'un tampon neutre en Europe de l'Est, de la mer Noire pour sa flotte militaire et pour le commerce reliant la Baltique, le Danube et l'accès via le Bosphore et les Dardanelles vers la Méditerranée, l'Europe et l'Afrique.
En outre, la Russie a besoin du Caucase comme barrière sécurisée contre les incursions ottomanes, iraniennes et aujourd'hui turco-OTAN, sans oublier les insurrections islamistes issues du foyer du Moyen-Orient (Tchétchénie...). De plus, le Caucase fut une route clé pour les pipelines de pétrole et de gaz reliant l'Asie centrale et la mer Caspienne à l'Europe, et pourrait le redevenir. Le Caucase est également riche en ressources naturelles essentielles à l'économie russe.
En résumé, le Caucase est stratégiquement indispensable à la Russie car il sert de bouclier géographique, de corridor énergétique clé, de région d'influence géopolitique et de tampon contre les menaces extérieures. Perdre le contrôle de cette région exposerait les vulnérabilités de la Russie, affaiblirait son influence en Eurasie et compromettrait sa capacité à projeter sa puissance.
QUI ÉTAIT HALFORD MACKINDER
Sir Halford John Mackinder était un géographe écossais, connu comme le fondateur de la discipline de la géopolitique. Il était académicien, homme politique et député de Glasgow, et fut directeur de la London School of Economics.
"Qui contrôle l'Europe de l'Est contrôle le Heartland ;
Qui contrôle le Heartland contrôle l'île-monde ;
Qui contrôle l'île-monde contrôle le monde."
Le 25 janvier 1904, Mackinder présenta à la Royal Geographical Society un article intitulé "The Geographical Pivot of History" où il proposa sa théorie du Heartland. Avec cet article, Mackinder créa le champ moderne de la géopolitique. Sa théorie fut ensuite développée dans son livre Democratic Ideals and Reality, où il anticipa avec clairvoyance que la Première Guerre mondiale serait suivie d'une autre grande lutte, la Seconde Guerre mondiale, pour la domination du Heartland.
La théorie du Heartland est devenue l'une des fondations de la géopolitique et continue d'influencer les penseurs et stratèges géopolitiques, souvent qualifiés de « néoconservateurs », jusqu'à aujourd'hui.
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